Les ruines du château de Custines (Condé) en 1842 - vue 36
Collection de 100 vues par Charles François GUIBAL (1781-1861) - "vue du côté Nord"
" vue du côté Nord. Les arbrisseaux vus dans le fossé forment aujourd'hui un véritable bois, qu'on exploite comme celui qui couvrent le plateau où ce chateau est situé. " |
(Bibliothèque Municipale de Nancy - cote Ms (1861) GUIBAL)
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Charles François explique en préambule de sa collection de croquis « l'origine et le début de cette collection » : ....« Une circulaire du Ministre de l'Intérieur en date du 5 janvier 1826, invite les Préfets à créer des commissions de recherches sur les antiquités du département. A la première réunion de la commission de la Meurthe, je déclinai l'honneur que m'avait fait Mr. le Préfet de m'en nommer membre ; alléguant que jamais je m'étais occupé d'archéologie ni de numismatique ; que j'avais seulement, comme dessinateur, pris quelques vues, d'après nature, des chateaux de Blamont, de Vic et de Moyen. D'après cela, on a refusé d'accepter ma démission prétendant, qu'en continuant à rechercher et à copier les vues des ruines qui couvrent notre département, je ferais une oeuvre très utile à l'archéologie. J'ai du céder; néanmoins, après le départ de Mr. le Préfet Léquier, qui mettait beaucoup de zéle à la recherche des antiquités, la commission n'a plus été convoquée ; mon ardeur s'est ralentie. Ce n'est que postérieurement et vers 1842, que mes collègues de l'académie de Nancy mon excité à continuer mon travail ; que je le leur ai promis, ajoutant qu'après moi, j'en ferais hommage à la bibliothèque, pour le joindre aux collections de gravures et de dessins relatifs à la Lorraine, rassemblées par les soins de l'infatigable Mr. Soyer-Villemet bibliothécaire. En 1850, j'ai porté le nombre de mes dessins à 100 ; pour présenter une collection un peu importante au congrés scientifique qui se réunissait à Nancy. Il me reste encore beaucoup de points à visiter ; j'ignore si arrivé dans ma 70me. année, j'aurai encore assez d'ardeur et de force, pour continuer mon travail. Dans le cas contraire ce sera toujours une collection assez intérressante, que d'avoir réuni les vues des ruines qui couvraient notre département dans un temps donné ; d'autant plus que la plupart ont été totalement détruites depuis que j'en avais pris la vue, comme les chateaux de Moyen, de Vic, etc, ayant toujours indiqué l'année où j'ais fait chaque esquisse. D'autres personnes après moi pourront compléter mon travail. |